
Les mythes sur les animaux de refuge
Qui sont-ils ?
La méconnaissance, la crainte ou encore la superstition comptent parmi les facteurs qui impactent l'adoption des animaux abandonnés. Ces idées reçues concernent principalement l'âge et la santé de ces animaux, qui attendent désespérément une famille.
Les animaux abandonnés sont tous âgés.
FAUX. Au sein des structures d'accueil, il est possible de rencontrer des animaux de tous âges. Leur arrivée faisant majoritairement suite à un changement de situation familiale ou personnelle des anciens adoptants, il n'y a pas de règle. Un animal sénior ne rime pas avec pathologie médicale ou problématique de comportement. Il est tout à fait possible d'adopter un animal sénior en bonne santé et socialement codé. Malheureusement, les animaux séniors s'adaptent très difficilement à la vie en structure d'accueil, une attention particulière leur est donc apportée.
Les animaux abandonnés sont tous malades.
FAUX. Il est possible de rencontrer quelques animaux abandonnés du fait d'une pathologie médicale que l'ancien adoptant ne peut prendre en charge, mais majoritairement, les animaux ne sont pas abandonnés du fait d'une maladie. De plus, les structures d'accueil mettent en place des protocoles vétérinaires strictes afin de garder les animaux qu'elles accueillent en bonne santé. Toutefois, la vie en communauté peut apporter son lot de virus, très souvent maitrisés et traités par les équipes soignantes et les vétérinaires des structures d'accueil, dès lors qu'ils sont émergents et actifs.
Les animaux abandonnés n'ont pas d'éducation.
FAUX. La majorité des animaux abandonnés ont vécu une vie en foyer et ont reçu les codes de socialisation et d'éducation de base. De plus, les équipes soignantes des structures d'accueil ainsi que des éducateurs et des comportementalistes, interviennent auprès des animaux nécessitant des apprentissages supplémentaires, avant leur adoption. Tout est mis en œuvre pour offrir un cadre sain et équilibré aux animaux abandonnés, malgré les conditions de vie non optimales pour leur équilibre émotionnel.

Les animaux abandonnés ont tous des problèmes de comportement.
FAUX. La plupart des animaux abandonnés le sont à cause d’un ensemble de circonstances. Seul un nombre minime d'animaux montrent des problématiques comportementales qui sont le plus souvent induites par un traumatisme ou des faits de maltraitance. Les équipes soignantes des structures d'accueil ainsi que des éducateurs et comportementalistes, mettent tout en œuvre afin d'apporter une assistance à ces animaux, afin de maximiser leur chance d'être adopté et d'améliorer leur bien-être.
Les animaux abandonnés ne sont pas des animaux de race.
FAUX. Il est possible d'adopter des animaux de toutes races et de tous âges en structure d'accueil, car l'abandon n'a pas de critères de sélection. En revanche, il est courant de rencontre des animaux de races dites "à la mode", comme le Malinois ou l'American Staffordshire Terrier chez le chien. En effet, ces animaux sont souvent mis en avant à la télévision, au cinéma, dans des clips ou sur les réseaux sociaux, et sont alors désirés pour "faire comme les autres". Le plus souvent achetés chiots de façon impulsive, ils sont ensuite abandonnés à l'adolescence voir à l’âge adulte, par manque de maitrise de l'animal et de son comportement, ou tout simplement parce que l'effet de mode est passé.
Que se passe-t-il quand un animal est abandonné ?
L'animal abandonné devra très rapidement s'adapter à une vie en communauté forcée, qui durera de quelques jours à plusieurs années, dans des conditions carcérales : surpopulation, bruits métalliques incessant, en proie aux changements de température et aux intempéries, enfermés la grande majorité de leur journée – voir toute la journée, confrontés à des maladies dites de communauté qui mettent en péril leur état de santé général - voir les condamnent, plongés dans l'ennui quotidien et une solitude profonde.
Du fait du nombre exponentiels d’animaux abandonnés, les places sont rares en structures d'accueil et les conditions de prise en charge s’en voient impactées, malgré toute la bonne volonté des équipes œuvrant au quotidien au sein des structures d’accueil, salariées et bénévoles.
Il est important de rappeler que les structures d'accueil assurent la prise en charge des animaux jusqu’à leur adoption ou, malheureusement, jusqu’à la fin de leur vie.