Chiens en danger : 7 tendances inquiétantes sur les réseaux sociaux
Miniaturisation, couleurs rares ou mutilations, ces modes virales qui nuisent au bien-être animal
Paris, le 26 août 2025 - Sur les réseaux sociaux, certains utilisateurs sont en demande du « chien parfait » : petit, mignon, avec une couleur rare, et si possible aussi doux qu’une peluche. Les réseaux sociaux sont devenus un terrain fertile pour lancer des tendances. Mais derrière ces effets de mode se cache une réalité inquiétante. Des vendeurs peu scrupuleux profitent de l’attrait de ces tendances pour diffuser des annonces de vente de des chiots sur les réseaux sociaux, sans aucun contrôle préalable, alimentant ainsi un commerce illégal en France.
Quelles sont les conséquences pour les chiens ?
QUATRE PATTES et son réseau ont mené une enquête sur un échantillon de 68 groupes Facebook en Europe, dont 14 en France, où des chiens sont proposés à la vente en violation de la législation française et du règlement de Meta. Notre analyse a mis en lumière plusieurs tendances très recherchées par les acheteurs, notamment des modifications génétiques ou esthétiques, qui nuisent à la santé et au bien-être des chiens. Ces groupes rassemblent plus de 423 000 membres, une large audience susceptible d’alimenter des achats impulsifs.
Découvrez les 7 tendances les plus néfastes au bien-être des chiens observées sur Facebook.
1. Un pelage aux couleurs peu naturelles
Des colorations comme le merle ou l’arlequin, par exemple bleu, lilas, argenté, rouge argenté, fauve, velours, crème tacheté1–4, etc. sont utilisées pour attirer l’attention des acheteurs. Le gène merle, à l’origine de la plupart de ces couleurs inhabituelles, est une mutation génétique qui provoque un pelage moucheté, avec des zones de pigment dilué et des taches plus foncées. Le motif arlequin, qu’on retrouve par exemple chez les dogues allemands ou les teckels, est une variation du merle où les zones diluées deviennent blanches avec des taches noires5.
Ce gène peut entraîner de nombreux problèmes de santé : surdité, cécité, anomalies oculaires, troubles sensoriels et maladies des os7,8. Il affecte la production de pigment, ce qui peut perturber le développement du système nerveux, notamment des yeux et des oreilles8,9.
Des cas de colorations inhabituelles ont été observés dans 36 des groupes analysés. Parmi eux, 28 proposaient des chiens merle, soit 77,7 % des groupes où sont proposés des chiens aux couleurs non naturelles et 41,2 % de l’échantillon total.

2. Les miniatures ou " toy ", des chiens de petite taille
Certains chiens sont élevés pour être beaucoup plus petits que la moyenne, même au sein de leur propre race. Cette miniaturisation les rend plus faciles à transporter et à manipuler, pour les emmener partout10.
Mais cette sélection pour obtenir des animaux de petites tailles se fait souvent au détriment de leur santé. Ces chiens sont plus exposés à divers problèmes de santé : troubles dentaires11,12, articulaires13 et respiratoires. Ils peuvent également souffrir d’hypoglycémie, de pancréatite et de maladies cardiaques.
Des chiens de trop petites tailles ont été observés dans 10 des 68 groupes étudiés, soit 14,7 % de l’échantillon.

3. Une fourrure excessive
Une autre tendance consiste à vendre des petites « boules de poils », sélectionnées pour avoir une fourrure plus longue et plus dense que celle des races standards.
Or, cette caractéristique peut poser de sérieux problèmes pour le santé des chiens : infections cutanées, infestations de parasites (puces, tiques, acariens) et formation de nœuds douloureux29. Si la fourrure est trop dense elle va retenir l’humidité, ce qui favorise les infections bactériennes et les mycoses, notamment dans les oreilles (comme les hotspots).
De tels cas ont été observés dans 12 des 68 groupes examinés, soit 17,6 %.

4. Des museaux très courts
Le phénomène des « traits juvéniles » ou Kindchenschema désigne des chiens avec certaines caractéristiques comme un museau très court et un visage presque plat, qui déclenchent souvent une réaction émotionnelle chez l’humain, qui les perçoit comme « mignons » ou « attendrissants ». Ces races de chiens aux museaux très courts, dit brachycéphales, sont ainsi très populaires auprès des acheteurs.
Or, les traits qui les rendent « mignons » sont aussi ceux qui leur causent des souffrances17. Ces races rencontrent de difficultés respiratoires dues au syndrome obstructif des voies respiratoires brachycéphaliques19–21, problèmes oculaires, dentaires, cutanés19, auditifs, et complications lors de la mise bas22–24. De plus, leur difficulté respiratoire les empêche de bien réguler leur température corporelle, ce qui augmente les risques de coup de chaleur25,26, surtout en été.
Des cas de chiens au museau très court ont été observés dans 8 des 68 groupes, soit 11,7 %.

5. Des variations physiques étranges
Certains vendeurs proposent des chiens avec des caractéristiques nouvelles, étranges et souvent dangereuses pour leur santé. Ces caractéristiques inhabituelles attirent les acheteurs, mais l’apparence de ces chiens est obtenue au prix de grandes souffrances. Ces races ne sont pas reconnues par les principaux clubs canins32, même si des vendeurs prétendent parfois qu’ils ont un pedigree.
Les principaux exemples incluent : les Bouledogues français avec des poils longs, les bouledogues français « Big Rope » avec des plis de peau proéminent et les bouledogues français « Isabella » de couleur lilas. De nombreux Bouledogues français souffrent déjà de nombreux problèmes de santé en raison de leur museau très court, notamment de graves difficultés respiratoires et une faible tolérance à la chaleur. Ces troubles sont encore aggravés lorsque le chien possède une fourrure dense. Par ailleurs, les plis de peau comme chez les « Big Rope» augmentent considérablement le risque de maladies et d’infections cutanées.
Les chiens de couleur Isabella, comme ceux présentant d’autres teintes diluées, sont particulièrement exposés à une maladie cutanée (génodermatose) appelée l'alopécie des robes diluées (ARD). Cette maladie peut provoquer une perte de poils, une peau sèche, irritée et rugueuse, ainsi qu’une sensibilité accrue aux infections cutanées et aux coups de soleil36.
Ces variations ont été observés dans 8 des 68 groupes étudiés, soit 11,7 %.

6. Des déguisements
Une autre tendance observée sur Facebook consiste à habiller les chiens proposés à la vente pour les rendre plus mignons. Or, déguiser des chiens peut nuire à leur bien-être : les costumes peuvent les gêner dans leurs mouvements, irriter leur peau, ou provoquer du stress notamment s’ils sont inconfortables ou trop serrés. Certains vêtements peuvent même causer des douleurs ou des irritations s’ils ne sont pas adaptés à la morphologie du chien ou fabriqués dans des matériaux inappropriés.
Des cas de chiens déguisés ont été observés dans 10 des 68 groupes, soit 14,7 %.
7. Des mutilations
Certains vendeurs cherchent à donner aux chiens un aspect plus impressionnant ou intimidant. Pour cela, ils proposent à la vente des chiens, et parfois même des chiots, avec les oreilles coupées ou la queue écourtée (amputée). Ces pratiques sont non seulement très cruelles mais aussi interdites dans de nombreux pays42,43. En France, la coupe des oreilles à des fins esthétiques est interdite et la vente de tels animaux prohibée.
La coupe des oreilles et la caudectomie (amputation de la queue), souvent réalisées pour des raisons esthétiques, soulèvent de graves questions éthiques et sanitaires30,44,45. Elles provoquent des douleurs aiguës et chroniques, du stress, et peuvent entraîner des problèmes de santé46. Ces mutilations peuvent aussi nuire à la mobilité du chien et à sa capacité à communiquer avec ses congénères, ce qui peut entraîner des conflits avec d’autres chiens.
Des cas de mutilations ont été observés dans 5 des 68 groupes examinés, soit 7 %.

Résumé
L’enquête de QUATRE PATTES et son réseau a révélé que nombre de chiens proposés à la vente sur les réseaux sociaux sont victimes d’effets de mode cruels, qui provoquent du stress ou de la douleur et peuvent entraîner de graves problèmes de santé.
Cette enquête s’est concentrée uniquement sur un échantillon de groupes Facebook publics. Or, les enquêtes menées en 2024 ont montré que des cas similaires, voire plus graves, sont également présents dans des groupes privés. Autrement dit, les tendances que nous révélons ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Des pratiques encore plus cruelles pourraient être dissimulées, et les chiffres mentionnés sont très probablement bien en dessous de la réalité.
À votre tour d’agir !
La vente de chiens par des particuliers est déjà interdite sur Facebook et Instagram et illégale en France. C’est pourquoi il est urgent que Meta supprime les publications liées à la vente de chiens sur ses plateformes.
Source
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