Vienne, le 15 septembre 2023 – QUATRE PATTES s’est joint à la Marche pour le climat dans de nombreuses villes du monde pour demander la fin de l'élevage industriel et la réduction de la production mondiale de viande et de produits laitiers. Représentant au moins un 6^e de toutes les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine - et donc plus que le secteur mondial des transports - ces principaux moteurs de la crise climatique ont été ignorés pendant trop longtemps par les politiciens et les industries.

L'année 2023 a été marquée par des températures record, avec le mois de juillet le plus chaud jamais enregistré, des incendies de forêt dévastateurs, des inondations et des glissements de terrain. Dans le monde entier, des millions d'animaux et de personnes souffrent de l’extrême chaleur, qui menace leurs moyens de subsistance et détruit leurs habitations. L'élevage industriel est l'un des principaux responsables des émissions nocives de méthane, le plus grand facteur de déforestation au monde. L'adoption d'une alimentation plus végétale est un facteur clé pour atteindre les objectifs climatiques à court terme et éviter de déclencher des points de basculement dangereux.

Contexte

Pourquoi l'industrie de la viande et des produits laitiers est-elle coupable ?

Dans le débat public, la nécessité d'une transition vers les énergies renouvelables est largement discutée comme une solution climatique essentielle. En raison du peu de temps dont nous disposons avant de dépasser la limite critique de + 1,5 °C fixée par l'Accord de Paris sur le climat, des mesures d'atténuation dans tous les secteurs sont nécessaires, en particulier celles qui ont des effets à court terme. Alors que le dioxyde de carbone est un gaz à effet de serre à longue durée de vie qui réchauffe la planète pendant des centaines d'années, les mesures de réduction ne portent leurs fruits que lentement au fil du temps. Au contraire, le méthane, gaz à effet de serre très puissant, qui est 84 fois plus puissant que le CO2 sur une période de 20 ans selon le GIEC, est considéré comme un gaz à effet de serre à court terme, ce qui le rend essentiel pour les solutions climatiques.

Avec une part de 32 %, le secteur de l'élevage est la plus grande source d'émissions de méthane en raison de la production de fumier par les animaux et de la fermentation entérique de ces mêmes ruminants. Non seulement les émissions de méthane liées à l'élevage réchauffent rapidement la planète, mais la déforestation pour nourrir les animaux et faire paître le bétail est la première cause de perte de biodiversité et d'habitat, d'exploitation de l'eau douce et de surexploitation des terres et des ressources qui sont vitales pour des écosystèmes sains. Selon un rapport récemment publié par QUATRE PATTES, la plupart des pays industrialisés doivent réduire de 70 à 80 % leur production et leur consommation de viande pour rester dans les limites de la planète et respecter la limite de réchauffement de + 1,5°C.

Fridays For Future

La Marche pour le climat a été lancée par le mouvement climatique mondial Fridays For Future (FFF). 5 ans après sa création, le mouvement continue de diffuser ses messages d'avertissement. Ce qui a commencé avec Greta Thunberg en août 2018 est maintenant un mouvement qui critique l'indécision politique, avec des demandes claires : suivre les recommandations de la science, limiter le réchauffement climatique à + 1,5°C et assurer la justice climatique.

Fridays for Future, est un mouvement climatique mondial dirigé et organisé par des jeunes qui a débuté en août 2018, lorsque Greta Thunberg, âgée de 15 ans, a entamé une grève scolaire pour le climat. Au cours des 3 semaines précédant les élections suédoises, elle s'est assise devant le Parlement suédois chaque jour d'école, exigeant une action urgente pour contrer la crise climatique. Depuis, elle, et d'autres jeunes du monde entier ont organisé des grèves hebdomadaires, inspirant des millions de personnes à agir contre la crise climatique.