Paris, le 28 novembre 2024 - L’association QUATRE PATTES s’est rendue dans les rues de Paris pour interroger les Français sur leur connaissance de la mutilation des agneaux, aussi appelée “ mulesing ”. Nous observons qu'une grande partie des personnes interrogées ignorent l’existence de cette pratique, alors que la majorité des vêtements en laine dans le monde proviennent d’agneaux ayant subi cette mutilation. En effet, il y a 60% de chance que vous retrouviez dans vos placards un vêtement en laine issu de cette technique cruelle¹.

" Ce n’est pas de la fourrure, la laine, on ne fait normalement pas mal aux bêtes ? " 

Premier enseignement de ce micro-trottoir ? Peu de passants savent d’où provient la laine qu’ils consomment. Aucun de ceux interrogés ne se doute que l’Australie est le principal producteur et exportateur de laine dans le monde, alors que ce pays fournit plus de 80 % de la laine fine mérinos utilisée dans le marché mondial de l’habillement.  

Si la majorité des passants semblaient conscients que cette production pouvait entraîner de la maltraitance animale, aucun n’était en mesure de citer d’exemple précis, révélant l’opacité des conditions de production de cette filière. Alors que 83 % des Français se disent préoccupés par les problèmes de bien-être animal liés à la fourrure, seulement 34 % partagent cette inquiétude pour la laine, sans toujours en mesurer les impacts négatifs sur les animaux². 

" Ça m’a donné envie de pleurer… " 

Confrontées aux images de la mutilation des agneaux, les personnes interviewées se sont montrées dégoûtées, tristes ou choquées. Une fois informées, elles ont demandé à l’unanimité l’interdiction de cette pratique.  

Ces observations concordent avec l’enquête commandée par le réseau QUATRE PATTES qui révèle que, dès lors qu’ils ont appris l'existence de la mutilation des agneaux et d'alternatives indolores, 83 % des Français estiment que les marques devraient cesser d'utiliser la laine provenant de moutons ayant subi cette mutilation³. 

“ Mais qu’est-ce qu’ils leur font ! Mais pourquoi ? ” 

Pour rappel, cette pratique est l’une des mutilations les plus douloureuses et traumatisantes infligées aux animaux d’élevage. Elle consiste à découper des lambeaux de chair aussi grands que la paume d’une main au niveau de la croupe des agneaux. Réalisée le plus souvent sans anesthésie, les agneaux vont ressentir chacune des coupures qui leur sont infligées. Après l’opération ils peuvent souffrir pendant des jours, voire parfois succomber de leurs blessures. 

La mutilation des agneaux est un problème d’ampleur qui nous concerne toutes et tous. Ce sont plus de 10 millions d’agneaux en Australie qui en souffrent chaque année - soit 19 agneaux par minutes – pour produire la majorité de la laine commercialisée dans le monde.  Il y a en effet plus de 60 % de probabilité que la laine des vêtements que nous portons proviennent d’agneaux ayant subi cette mutilation. Cette cruauté est présente partout, jusque dans nos placards.

QUATRE PATTES regrette le manque de transparence d’une grande part des entreprises de mode et de textile sur l’origine des produits en laine et leurs conditions de production, ce qui entrave la décision libre et éclairée du consommateur au moment de l’acte d’achat. Des milliers d’éleveurs australiens ont déjà abandonnés cette pratique. Alors que des alternatives sans douleur existent, la mutilation des agneaux n’a plus lieu d’être.