Des lions et des tigres dans un élevage en Afrique du Sud

Les interactions payantes avec les grands félins captifs doivent cesser 

Cette pratique alimente cruellement l'exploitation des grands félins en Afrique du Sud

13.6.2023

Paris / Afrique du Sud, 13 juin 2023 - L'industrie des grands félins en captivité, qui comprend l'élevage et le commerce d'espèces indigènes comme les lions et les léopards, ainsi que d'espèces non indigènes comme les tigres et les jaguars, est une activité très lucrative en Afrique du Sud. L'organisation mondiale de protection des animaux QUATRE PATTES demande l'interdiction du commerce de tous les grands félins dans le pays. Si les changements législatifs sont essentiels, le soutien du public, la sensibilisation et la prise de décisions éthiques le sont tout autant. Les établissements qui proposent des attractions avec des animaux sauvages le font dans un but lucratif. Seul un mouvement collectif peut contribuer à améliorer le sort des grands félins captifs durablement en rejetant les formes de divertissement fondées sur l'exploitation et en faisant des choix judicieux et respectueux des animaux. 

L'Afrique du Sud est le plus grand exportateur de grands félins (et de leurs parties) dans le monde. Le tourisme proposant des « attractions » commerciales avec les grands félins encourage l'élevage de ces animaux à des fins lucratives et contribue à la demande d'utilisation de leurs parties corporelles dans d’autres pays.  

" Que ce soit pour que les touristes puissent caresser les petits dans les ‘Predator parks’, promener les grands félins (juvéniles et adultes), prendre des selfies pour les réseaux sociaux, les chasser comme ‘trophées’ ou faire un trafic de leurs organes, les grands félins sont utilisés à des fins lucratives dans toute l’Afrique du Sud. La mise en cage des grands félins à ces fins exploite ces animaux et fait d’eux des marchandises. Souvent, les touristes ne sont pas conscients de la souffrance à laquelle ils contribuent en visitant des attractions qui servent de façade à une industrie cruelle. Avant de payer pour voir de grands félins en captivité, il est important de faire des recherches minutieuses et de trouver des lieux respectueux des animaux, qui n'autorisent pas les pratiques abusives telles que les interactions avec les grands félins, les structures ayant un grand nombre de bébés félins ou encore ayant des enclos surpeuplés. En l'absence d'actions législatives et de prise de position du public contre les pratiques d'exploitation, les grands félins sont menacés d'une existence derrière des barreaux, à des fins de divertissement et de profit. L'Afrique du Sud doit faire face à ses responsabilités et mettre un terme à cette industrie afin d'empêcher un triste sort à tous ces animaux" 

déclare Fiona Miles, directrice de QUATRE PATTES en Afrique du Sud.

Les grands félins captifs souffrent atrocement dans les élevages en captivité et dans les établissements qui prétendent être des sanctuaires 

"La captivité est souvent présentée comme un moyen de conservation, mais même en l'absence de signes explicites de cruauté, les grands félins sont souvent exploités de nombreuses façons. Les petits sont manipulés par les visiteurs peu de temps après leur naissance, dans des environnements non naturels qui les empêchent d'adopter des comportements naturels, ce qui signifie qu'ils ne peuvent plus être relâchés dans la nature. Lorsqu'ils sont trop grands pour être manipulés, ils sont ensuite vendus à d'autres propriétés, utilisés pour la reproduction ou tués pour leur peau, leurs os ou leurs dents. Les grands félins ont toujours été présentés comme majestueux et dignes, mais la façon dont ces animaux sont détenus n'a rien de digne ", déclare Fiona Miles. 

Dans les élevages en Afrique du Sud, les grands félins vivent souvent dans des conditions insalubres et des structures surpeuplées. L'élevage intensif est une source de stress et de conditions propices au développement de maladies telles que la teigne (qui peut également affecter l'homme) et d’une surpopulation au sein des établissements qui multiplie le risque de transmission des maladies.  

" Les gens rêvent toute leur vie de voir des grands félins en chair et en os, comme les lions et les tigres. Il peut donc être tentant de visiter des établissements se faisant passer pour de véritables sanctuaires de conservation, alors qu'en réalité, c'est loin d'être le cas. Dans cette optique, l'Afrique du Sud est une destination rêvée pour de nombreuses personnes, mais nous observons ce même modèle d'interactions avec les grands félins dans le monde entier. Il est important d'apprendre à reconnaître les signaux d'alarme et de ne soutenir que les endroits où l'on sait que les animaux ne sont pas exploités : dans de véritables sanctuaires ou mieux encore, dans la nature, là où ils devraient être
déclare Vanessa Amoroso, Responsable de la Lutte contre le commerce des animaux sauvages à QUATRE PATTES.  

Contexte

Pour en savoir plus sur la campagne : #BreaktheViciousCycle.  

Selon un récent sondage sur la sensibilisation du public à l'industrie du commerce des grands félins en Afrique du Sud, commissionné par QUATRE PATTES, la majorité des Sud-Africains reconnaissent que la réputation du pays est ternie par l'exportation de grands félins vivants et la chasse au trophée. 66 % ne soutiennent pas l'élevage de grands félins à des fins commerciales en Afrique du Sud et 94 % des Sud-Africains estiment que les grands félins devraient être mieux protégés par les lois et les réglementations du pays. Plus d'informations ici.

Group of lions at LIONSROCK

Pour en finir avec le commerce des grands félins en Afrique du Sud


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